Aude Jimenez
Université du Québec à Montréal
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La radio communautaire, en tant qu’outil de communication pour le développement privilégié, bénéficie depuis le début des années 2000 de l’aide financière et technique de nombreux partenaires d’appui. Manoore FM, à Dakar, n’échappe pas à la règle. Pourtant, après une décennie, elle est hors ligne, en panne et dans une situation de forte précarité. Même si un certain « prestige techniciste » est partagé par les organismes de coopération et par les membres de la station, un décalage réel existe entre les besoins concrets de la radio et l’aide reçue, dans un système d’aide qui semble « tourner en rond » au bénéfice des organismes impliqués. Ainsi, concernant son passage au numérique, Manoore FM est bien présente sur Facebook, mais subit un nouveau type de « fracture numérique ». Finalement, dans les représentations de plusieurs de ses membres, c’est vers une « Manoore télé » qu’il serait intéressant de se tourner, loin des projets de radio en ligne disponibles sur les téléphones cellulaires envisagés par la plupart des bailleurs de fonds concernant l’Afrique.
Mots clés : radio communautaire, radio numérique, prestige techniciste, fracture numérique, aide internationale
Introduction
Dès la fin des années 90, l’approche du « développement participatif » mise de l’avant dans le domaine de la coopération internationale a permis que la radio communautaire soit considérée comme un outil de communication pour le développement privilégié, en tant que « média léger » permettant une « communication réciproque » intéressante (Myers, 2008, p. 12). L’idée de radio numérique, dans la littérature sur les radios communautaires, est d’abord une association du média à deux technologies censées révolutionner ses modes de production et de diffusion, à savoir Internet et le téléphone mobile (Lenoble-Bart et Chéneau-Loquay, 2010; Myers, 2011). En Afrique, comme ailleurs dans le monde c’est alors d’une forme de « fracture numérique » que l’on parle en mettant de l’avant le manque de moyens des radios pour s’équiper. Cela touche particulièrement les radios communautaires qui, de par leur caractère à but non lucratif, sont les « parents pauvres » du secteur (Da Costa, 2012). La radio communautaire dakaroise au cœur de cette étude, Manoore FM, correspond bien aux standards. Née en 2002, elle est aujourd’hui en panne, absente du web, loin de représenter la radio du futur, la postradio branchée (Poulain, 2013). Nous allons dans ce texte analyser la notion de fracture numérique associée généralement aux médias de cette région du monde; ensuite, nous interrogerons le rôle des organismes de développement impliqués dans la survie de Manoore FM pour finalement nous pencher sur le décalage existant entre ces partenaires d’appui et les membres de Manoore FM concernant la notion de radio « numérique ».
I. Une fracture numérique à redéfinir
Dans un premier temps, le « manque d’expertise technique » au sein des pratiques journalistiques en ligne décrites par Paré (2010) dans son étude sur l’Afrique de l’Ouest concerne bien certains membres de Manoore FM, et peut même être étendue à une gamme plus large de (mé)connaissances. Paré explique que concernant les médias traditionnels, « la mise en ligne s’assimile plus à des opérations de prestige, d’effets de mode que de vraies stratégies d’appropriation (…) et parle du cyberjournalisme en termes de “pratiques encore balbutiantes” » (Paré, 2010, p. 33). Nous pouvons alors ajouter que d’après notre terrain basé principalement sur une observation participante et des entrevues compréhensives effectuées auprès des membres de la station (Jimenez, 2017), le manque d’appropriation par les membres ne se limite pas au cyberjournalisme : à Manoore FM, les plus âgés des membres, mais peut être aussi les moins fortunés ne connaissent pas du tout l’informatique et encore moins internet. Mama, par exemple, jeune animatrice issue du quartier de Keur Masar[i] explique qu’elle « n’a pas le temps » de s’occuper de cela (entrevue du 21-03-16[ii]). De la même manière, Fatou, animatrice dans la soixantaine, balaie la question du revers de la main (Entrevue du 8-02-16). Certains, plus informés, tel que Moustapha par exemple – jeune animateur poursuivant des études universitaires en journalisme – nous expliquent qu’Internet représente un « monde vaste » à « conquérir », mais également une source d’inquiétude: « il va falloir essayer de comprendre, de maîtriser Internet… en tant que journaliste je m’inquiète c’est sûr… mais il va falloir qu’on balance du contenu pour se faire entendre à l’international (…) ». (Entrevue du 9-02-16). De même, l’équipe est loin d’être au point en matière de logiciels de montage et/ou de mise en ondes sur la nouvelle console. En effet, il semble qu’avec le décès d’Alioune, le technicien en poste depuis plusieurs années qui s’occupait de tout pour tout le monde, la radio se trouve complètement démunie[iii]. Nous avons pu observer combien il était difficile pour l’équipe d’enregistrer une émission en différé (observations du 31-03-16 et 1-04-16) et, de manière générale, les animateurs nous ont confié ne pas s’occuper « de ces choses-là » (Entrevue Mme Seck, 9-02-16). Ainsi, d’après nos observations et entrevues en ce qui a trait à la technique et à la maîtrise des NTIC — logiciels de montage, mise en ondes, radio en ligne, site à jour — la fracture numérique est bien réelle et est redoublée par une déficience concernant la maîtrise des équipements numériques à Manoore FM. En fait, outre Alioune l’ex-technicien mentionné plus haut, la seule personne qui s’est lancée dans la création de podcasts et qui s’est vraiment occupée du site internet durant mon terrain est une jeune stagiaire et étudiante, Clara. Mais à ce niveau, certains membres de la direction semblent faire « barrière ». En effet, il manque à Clara « les codes »[iv] – les identifiants – permettant d’ouvrir la maintenance du site; de ce fait, celui-ci ne fonctionne pas et elle ne peut travailler dessus. Durant toute la durée de notre séjour, nous avons vu Clara envoyer des e-mails en vain. Il semblerait que, à ce sujet les priorités de l’équipe décisionnelle soient toutes autres : mettant les auditeurs au centre de leurs discours, plusieurs des artisans de la radio estiment que ces derniers n’écouteront pas la radio version numérique. Par ailleurs, ils considèrent que même si internet arrive sur les téléphones portables « en théorie », comme l’explique Clara et tel qu’observé auprès des auditeurs eux-mêmes c’est encore extrêmement cher — bien trop pour les bourses des auditeurs de Manoore.
Ensuite, rappelons que la question de la fracture numérique ne se limite pas à la question des habiletés techniques, mais concerne aussi l’accès par la station à des équipements numériques. Or c’est une des premières préoccupations des organismes de coopération, UNESCO en tête[v]: pour reprendre l’analyse critique de Deflander (2015), investir dans du matériel est gratifiant pour ces derniers et « (…) les bailleurs préfèrent toujours investir dans des résultats visibles — un beau studio, ça donne bien dans un rapport ! » (p. 48). Sur le terrain, la réalité est néanmoins apparue plus nuancée. Suite à une série de dysfonctionnements techniques, en 2015 Manoore Fm a demandé du nouvel équipement à la coopération canadienne. Cette dernière a consenti à investir plusieurs milliers de dollars et a fourni à la station une nouvelle console et un nouvel ordinateur Apple Pro dernier cri. Or la nouvelle console de mixage nécessitait une antenne plus puissante et donc plus grande que la précédente ; et c’est précisément l’installation de cette nouvelle antenne plus lourde qui a posé problème pour l’administration du centre Bopp, le centre communautaire qui héberge la station. Les responsables du centre ont en effet craint que le toit de l’édifice n’y survive pas. Manoore FM ne pouvant financer les services d’un expert capable d’évaluer la situation, tel que demandé par le centre, elle a dû finalement stopper sa diffusion. Elle est donc restée à l’arrêt pendant de nombreux mois.
Ainsi, le problème est plus complexe qu’une fracture numérique se résumant à des « manques » d’équipement : ici, le matériel reçu était tout simplement inadapté à Manoore FM et à ses locaux. Comme dans les résultats de Deflander (2015), l’aide de la Coopération canadienne est allée en priorité aux biens matériels et il est important d’ajouter que Manoore FM ne pouvait se passer du nouvel équipement de la Coopération canadienne, car sa console fonctionnait mal. Par contre, l’équipement reçu, trop sophistiqué, a causé l’arrêt de la station. Concernant les radios communautaires généralement en situation de survie financière c’est peut-être à ce niveau que se situe la réelle « fracture numérique » : dans l’écart entre les besoins réels des stations — ici, une simple console de mixage – et les aides non adaptées des bailleurs (ici une console dernier cri nécessitant une antenne bien trop pesante). Deflander (2015) dénonçait déjà le fait que « de nombreuses radios privées africaines (…) se sont reposées sur les choix techniques d’experts européens qui n’étaient pas toujours adaptés aux conditions locales (…) » (p. 47). Chez l’auteur, les experts européens minimisent par exemple « le contexte atmosphérique (…) » ou « la formation adéquate d’un personnel local qui puisse être chargée de la maintenance » (p. 48). Ici nous pouvons ajouter l’idée d’un « contexte urbanistique » non évalué en amont, ce qui a abouti au même type de décalage entre l’offre des partenaires d’appui et les besoins du terrain.
II. Un système d’aide internationale qui s’autoalimente?
En outre, nos observations laissent penser que nous sommes peut-être face à un système de coopération internationale qui « s’autoalimente », en quelque sorte. En effet, si Clara la stagiaire insiste par les nombreux courriels (sans réponse) envoyés à la direction de la station pour mettre Manoore FM en ligne, c’est parce que selon son analyse d’étudiante en relations internationales, les organismes occidentaux susceptibles de financer Manoore FM passent par ces canaux médiatiques. Si Manoore FM veut être financée et aidée depuis l’étranger, elle a tout intérêt à acquérir une visibilité sur la toile. Une preuve durant mon terrain de cet état de fait a été le succès de la campagne de financement vidéo mise en ligne par Clara, qui a récolté en quelques semaines un million cinq cent mille Francs CFA[vi] et a permis à la station d’améliorer pour un temps sa situation financière[vii]. Ainsi, pour avoir accès à ces aides financières, les radios communautaires semblent devoir « être en ligne », donc détenir l’équipement nécessaire en plus de maîtriser un certain « savoir numérique » de mise en publicité sur Internet. Elles doivent donc souscrire à des formations techniques offertes et financées précisément par les organismes de coopération internationale, en plus de demander de l’aide auprès de ces mêmes partenaires d’appui pour se payer l’équipement adéquat. Un système qui « tourne en rond » et qui crée une forte dépendance de Manoore FM envers les organismes susceptibles de financer les équipements dont elle a « besoin » et les formations que ses membres « doivent » suivre :
Figure 1: Un système qui s’autoalimente?
III. Une Manoore numérique entre Facebook et « Manoore télé »
Ceci étant dit, la fracture numérique n’est pas totale et une « radio Manoore numérique » existe bel et bien. D’abord, par le biais de Facebook : les plus jeunes, comme Moustapha, Aicha ou Aida en font un usage quotidien et maîtrisent « Face » parfaitement : certains déclarent « poster » des annonces concernant leurs émissions à venir, lancer des débats sur « Face » pendant une émission polémique ; ils publicisent leurs émissions, mettent des photos sur leurs « murs », et sont omniprésents sur la plateforme, comme c’est le cas dans l’analyse de Willems concernant la radio de Zambie (2013). La plateforme, gratuite et facilement accessible, représente le premier choix de la station, bien avant le site internet, inactif depuis presque 3 ans.
Ensuite, si l’on considère une définition techniciste de l’innovation, outre la stagiaire Clara — qui n’est que de passage — ce sont précisément les techniciens de la radio qui peuvent être considérés comme ses « premiers innovateurs » (Rogers, 2003). Ces derniers disposent alors d’un statut particulier au sein de la radio, et certains semblent d’ailleurs en abuser un peu : emprunts abusifs de matériel, retards, factures douteuses, comme nous l’a confié la directrice de la station à plusieurs reprises et comme nous avons pu le constater durant nos observations. Au niveau des producteurs de Manoore Fm, une sorte de « prestige techniciste » semble donc se dessiner concernant la maîtrise ou non des outils numériques mis à la disposition de la station : ceux qui les maîtrisent acquièrent un statut particulier et doivent être ménagés, car ils possèdent un savoir que les autres n’ont pas. La plateforme Facebook, facile d’accès, n’entre pas dans l’équation. Ce type de représentations chez les acteurs interrogés rejoint alors les priorités des organismes de développement dénoncés par Deflander basées sur l’achat de matériel à la fine pointe de la technologie, et nous avons peut-être ici une nouvelle manifestation de « l’extraversion » dont parle Dorelli (2010), c’est-à-dire une certaine intériorisation de valeurs importées par les « partenaires d’appui » occidentaux. Cependant, une autre lecture de la situation est possible : il s’agit peut-être plus communément d’une certaine fascination pour le fait technique, une « fascination technologique » (Wolton, 2012), indépendamment des discours des partenaires d’appui. Pour ces organismes ainsi que pour certains membres de la radio, l’avenir est dans la technique et appartient, du moins en partie, à ceux qui la maîtrisent. Les techniciens représentent alors cette catégorie d’innovateurs au sein de Manoore FM, dans le sens où ils sont considérés comme « en avance », en quelque sorte, au niveau de la maîtrise des outils numériques par rapport aux autres membres de l’équipe. Et ils sont d’autant plus importants qu’ils sont difficiles à remplacer.
Enfin, pour ce qui est des auditeurs, ceux que nous avons rencontrés sont loin d’être intéressés par l’écoute de leur station en numérique. En fait, ils écoutent bien Manoore sur leurs téléphones portables, mais par le biais de la FM, comme nous l’ont confirmé plusieurs d’entre eux en entrevue[viii]. Le ministère de la Communication semble conscient de cela, puisque comme nous l’a expliqué son porte-parole M. Dramé, le projet de radio numérique est fixé à 2020 au plus tôt. Rappelons que le représentant du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) ajoute en outre qu’il va plutôt s’agir d’un « simulcast », donc d’une diffusion à la fois analogique et numérique. Notre recherche rejoint donc les résultats de Myers (2011) lorsqu’elle relativise la « révolution internet » promise pour ce type de radios. Le décalage entre les priorités des bailleurs et les réalités du terrain est évident : l’UNESCO prévoit des investissements à venir concernant la mise en ligne des radios sur les téléphones portables alors que Manoore FM, nous l’avons vu, est aux prises depuis des mois avec des problèmes techniques bien plus banals.
Une autre idée originale réside dans le lien qui est fait par plusieurs animateurs entre Manoore Fm et la télévision. L’avenir de Manoore, pour certains, passe vraiment par la création de « Manoore TV » pour Fatou et Mama ou par des émissions vendues ou co-écrites avec le média TV pour Mme Sarr. L’innovation consisterait donc à « ajouter l’image au son » en quelque sorte, comme dans le reste du monde. Par contre, si en Occident c’est par le web que l’on envisage cette évolution technique vers la postradio, notamment par le biais de webTV sur les sites des radios mises en ligne (Poulain, 2013) ici la télévision garde l’avantage. Nous pouvons mettre en lien ce statut privilégié accordé à la télévision chez les membres de Manoore FM avec les travaux très intéressants de Werner (2012) concernant la réception des telenovelas chez des femmes de Dakar. En effet, selon cet auteur, la télévision représente la continuité de la photographie et de son caractère « sacré » dans les représentations des sociétés africaines, « perçues comme une image dotée d’un pouvoir de vérité (…) », le fameux « foto duñu fen! » — la photo ne ment pas (2012, p. 14). Werner ajoute en outre que pour la TV, cela est particulièrement vrai auprès des femmes les plus âgées « et/ou non scolarisées », ce qui correspond globalement à notre échantillon. Fatou nous explique que « … il faudrait une télé Manoore ! … », Mama, ou encore Aicha – qui se voit depuis toute petite comme une présentatrice TV célèbre : « je n’ai pas eu peur ! Le premier jour ! C’est quelque chose qui est en moi, que j’aime. J’ai toujours voulu faire ça. Quand je partais à l’école, je m’habillais comme si j’allais à la télé. Ma mère me disait “mais toi là ! Tu vas où? Tu vas à la télé ou bien ??!” (Rires) » (Entrevue du 18-03-16). Notre terrain alimente donc l’importance apportée au média télévisuel qui devient, à Manoore FM, une source originale d’innovation dans la production radiophonique.
Conclusion
Ainsi, cette analyse de la radio communautaire Manoore FM nous permet de mettre de l’avant un décalage existant entre les partenaires d’appui impliqués dans la survie de la station et les réels besoins de cette dernière et de ses membres. Au niveau des investissements consentis, en cette période de pannes fréquentes, Manoore FM en tant que petite radio urbaine ne semble avoir besoin de manière très basique que d’une antenne qui fonctionne : point de console dernier cri ou d’ordinateur portable hypersophistiqué. Une certaine fascination technologique semble exister autant chez les bailleurs que chez certains membres de Manoore FM. Les premiers sont cependant ceux qui en bénéficient le plus, dans une sorte de système qui « tourne en rond et semble s’autoalimenter ». En ce qui concerne les auditeurs, l’existence d’une Manoore FM « numérique » est loin de correspondre aux idéaux développementalistes de radios en ligne écoutées sur les téléphones intelligents. D’après nos observations, on assiste d’abord, même sur les téléphones portables, à une écoute par la bande FM. Le prix des connexions internet mobile reste en effet très élevé – et elles sont de toute façon jugées inutiles autant par ceux qui font Manoore que par ceux qui l’écoutent. Enfin, pour certains membres de la station, l’avenir de Manoore FM semble davantage ressembler à une « Manoore télé » qu’à une web radio. À l’ère du développement « bottom up » censé provenir de la base (Mc Call, 2008), il sera intéressant d’analyser ce décalage entre les représentations des acteurs de ce type de radio d’un côté et les stratégies des partenaires du développement de l’autre.
Bibliographie
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Wolton, D. (1997). Penser la communication. Paris, France : Flammarion.
Notes
[i] Banlieue populaire de Dakar.
[ii] Les entrevues référencées ici correspondent à celles menées par l’auteure lors de son terrain de recherche au Sénégal dans le cadre de sa thèse de doctorat.
[iii] Alioune était le seul technicien attitré de la station. Il gérait la mise en ondes de quasiment toutes les émissions et s’occupait de la régie jour et nuit : maintenance lors de pannes diverses, enregistrements des émissions, etc.
[iv] Selon ses propres termes.
[v] La conseillère régionale pour la communication et l’information à l’UNESCO de Dakar qui nous a appris que les lignes directrices actuelles de l’organisme concernant la radio communautaire d’Afrique de l’Ouest « privilégient la jonction des radios et des smartphones, mais aussi des NTIC pour la bonne gouvernance, l’emploi des jeunes, dans une approche holistique » (Entrevue du 11-04).
[vi] Environ 3 400$ CAD
[vii] La vidéo est disponible ici : https://www.generosity.com/community-fundraising/support-manoore-fm.
[viii] N.T, auditrice d’une émission musicale nous expliquait par exemple écouter la radio en travaillant à ses ménages, les écouteurs sur les oreilles, toute la journée (entrevue du 23-03-16).
Pour citer cet article :
Jimenez, Aude (2017) « Prestige techniciste, rêve des organismes de coopération et réalité : Le cas de la radio communautaire dakaroise « numérique » Manoore FM » , dans Cahiers du GERACII [En ligne], Vol.2, No.1. Article mis en ligne le 30 novembre 2017. URL : https://geracii.uqam.ca/cahiers-du-geracii/volume-2-no1/jimenez/